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Interview avec Donald Reignoux

Extrait de Tiens, tiens... Hors-Série Neon Genesis Evangelion


Interview avec Donald Reignoux

Son visage ne vous dit peut-être rien, mais vous avez forcément déjà entendu sa voix. Il est l'interprète français de Titeuf, Spider-Man ou encore Phineas. Il est également le doubleur régulier de Jesse Eisenberg, Adam Brody ou Jases Stokes. Il prête depuis 1996 sa voix à Shinji de la franchise Evangelion et nous fait aujourd’hui l’honneur de répondre à nos questions. Un immense merci à Donald Reignoux d’avoir accepté notre demande d’interview ! Initialement prévue en visioconférence, c’est finalement aux commandes de son scooter que l’homme aux 1001 rôles répond à nos questions.


 

Shinji Ikari

Bonjour !


Bonjour, désolé je suis sur le scooter, mais normalement on m’entendra bien.


Pas de soucis, je vous entends bien ! Pour commencer, je voudrais vraiment vous remercier d’avoir accepté l’interview : quand je vous ai contacté, je n’étais même pas sûr d’avoir une réponse, donc ça me fait très plaisir, et c’est un honneur !


Oui, on avait des grosses échéances au début du printemps, donc on a pu répondre que maintenant, on a du temps qui s’est dégagé.


C’est bien ce que je m’étais dit, et puis déjà, rien que le fait d’avoir une réponse, c’était une petite victoire pour moi, alors une réponse positive, c’est vraiment top ! Du coup, l’idée pour aujourd’hui c’est de revenir dans un premier temps sur votre carrière en général dans le milieu du doublage, et après de parler plus en détails de votre expérience sur la franchise Evangelion. Juste avant de commencer, je voulais vous demander si on peut se tutoyer ?


Oui oui carrément, pas de soucis !


Super, merci ! Alors pour commencer, est-ce que tu peux me parler du début de ta carrière dans le monde du doublage ? Je sais que tu as commencé très jeune, c’est bien ça ?


Ouais, j’ai commencé aux début des années 90, quand ils cherchaient des enfants, et des adultes qui faisaient des voix d’enfants. Je suis arrivé à ce moment-là, c’était la bonne période, j’étais au bon endroit, au bon moment, avec un peu de chance, et voilà, j’ai continué. On m’a donné ma chance, mais surtout, j’ai bossé, bossé, et puis ça a fonctionné, et de fil en aiguille, me voilà là aujourd’hui quoi.


Ok, je vois. Et du coup, quand tu as commencé enfant, ça se passait comment ? C’était en plus de l’école ?


Ouais, en fait, je faisais ça les mercredis et samedis, mais très vite au collège, j’ai commencé à avoir trop de rendez-vous, et j’avais des mots d'absence. Pour te dire, le stock de mots d'absence pour l’année, je l’avais terminé au mois de novembre ! *rires* Donc du coup, ils m’ont à moitié viré de l’école en disant que je manquais trop, et finalement je leur ai dit : “Ben non, c’est pas vous qui allez me virer, c’est moi je pars !”. Et après, j’ai fait les cours par correspondance, pendant deux ans, et j’ai arrêté après le brevet, parce que j’avais vraiment trop de taf quoi.


*rires* Ouais je vois bien. Du coup, c’est à peu près après le brevet que t’as décidé d’en faire ton métier à plein temps ?


Ouais, à mes 16 ans ouais.


Et comme tu le disais, t’as rapidement eu beaucoup de travail, et ça n’a visiblement pas arrêté depuis quand on regarde ta page Wikipédia. Par exemple, tu es la voix française de beaucoup d’acteurs, comme Jonah Hill ou Paul Dano, mais aussi de personnages, dont Spider-Man bien entendu, mais aussi Titeuf, ou encore Sora de Kingdom Hearts. C’est d’ailleurs grâce à ce rôle que je t’ai découvert. Est-ce qu’il y a des rôles dans ta carrière que tu as préféré faire, ou qui t’ont vraiment marqué ou auxquels tu es attaché ? On connait ton attachement pour Spider-Man, mais à part celui-là ?


Bah ouais, mais quand même, Spider-Man est très important ! Puis sinon il y en a d’autres, Titeuf, Harold dans Dragons, Sora, et puis ouais, Shinji d’Evangelion, c’était quelque chose de… C’était un projet à faire Evangelion quoi. C’est autre chose.


Ok, je vois merci ! Je change un peu de sujet, mais je sais que on te voit beaucoup dans des dessins animés, les Disney par exemple, et que lorsqu’il y a des scènes de chant, c’est toi qui chantes pour tes personnages, et ce n’est pas le cas pour tous les doubleurs.


Ouais, ça me permet d’avoir justement accès à ces rôles où il faut savoir faire le rôle parlé et le rôle chanté, et donc du coup, ça m’ouvre des portes sur des rôles qui ne seraient pas forcément pour moi pour la partie parlée, mais comme il faut faire parlé et chanté, du coup j’y accède. On se dit “ouais, bon, il est un peu plus léger ou un peu plus vieux que la VO mais ça fonctionne parce qu’en plus il pourra faire la chanson”. Donc ouais, c’est hyper utile !


Ouais, bien sûr ! Et je pense à La Reine des Neiges, quand ça a été un immense carton, et qu’on a entendu les chansons un peu partout, ça te faisait quoi de t’entendre ?


Oh, rien de spécial, j’étais déjà habitué à m’entendre de manière globale.


Ouais, d’accord, la chanson c’était pas différent du coup ?


Non non, après je suis habitué, ça ne me fait ni chaud ni froid, j’aime pas m’entendre mais j’aime bien aussi… Je m’en fous en fait, ça fait partie du taf.


Ce n'est pas forcément connu de tous, mais Donald Reignoux a pratiqué jusqu'au début des années 2000 le stunt en motocross, avant d'arrêter à cause d'un accident.

Ouais, j’imagine, j’imagine. Et justement, tu dis que ça fait partie du taf : c’est un taf un peu méconnu du grand public, surtout quand on le met en comparaison avec les comédiens “classiques” qu’on voit à l’écran. Et sur Twitch, tu animes une émission, le StreamVF, où il y a plein de doubleurs qui participent, et ça permet de mettre des visages sur les voix qu’on connait, et à chaque fois, à chaque émission, on voit que vous avez l’air de bien vous entendre, et du coup, je me demandais : le monde du doublage francophone, c’est comment ? C’est un monde où tout le monde s’entend bien, où c’est bon enfant ?


Alors, c’est un milieu concurrentiel, c’est sûr. C’est artistique, et chacun essaie de tirer la couverture un peu pour soi, mais c’est évident que c’est mon émission, alors j’invite les gens avec qui je m’entends bien. ll y a plein de gens qu’on me demande des fois, mais vu que c’est pas forcément des gens avec qui… En fait, dans mon émission, c’est des gens avec qui j’aurais envie de déconner, c’est ça qui m’intéresse. C’est pas forcément tous mes potes, mais en tout cas, je sais qu’ils ont des choses à raconter et ça m’intéresse. Mais oui, ça reste quand même un milieu hyper agréable où on s’amuse et on est content de se voir. D’une manière générale, c’est quand même très positif pour être honnête.


Je sais que tu fais du doublage de films, de séries, mais que tu fais aussi beaucoup de doublage de jeux vidéo. Tu en parles un peu sur tes réseaux, tu aimes beaucoup l’univers automobile et les jeux de voitures. Mais de manière plus générale, ton rapport aux jeux vidéos, c’est quoi ? Est-ce que tu joues beaucoup ? Est-ce que tu jouais et ne joues plus maintenant ?


Ouais, c’est ça. Je jouais, et je ne joue plus. J’aimerais, mais le problème, c’est que ça demande trop de temps, que je n’ai plus.


Oui, j’imagine.


Et maintenant, le peu de temps que j’ai de libre, je le consacre à la famille.


Oui bien sûr ! Tu es marié avec des enfants, c’est ça ?


Oui, marié, et deux enfants ! Mais avant ça, j’étais un sport-gamer, je faisais des compétitions de Counter Strike à l’époque. Au début des années 2000, je faisais partie des précurseurs qui faisaient des LAN et qui faisaient des compétitions en salles en réseau à Paris où j’étais joueur officiel. C’était une autre époque… C’était vraiment le début de l’esport quelque part. J’ai toujours aimé les jeux, les open worlds pour le dépaysement que ça offre, mais j’ai aussi aimé les jeux en ligne droite, un peu en couloir à la Call of Duty. J’aime bien quand ça va vite pour me guider, mais j’aime aussi prendre le temps d’avoir un monde ouvert et de m’éclater comme ça. En tout cas, j’aimais les jeux vidéos de manière globale, mais maintenant, je n’ai plus le temps…


Oui je comprends. Et du coup, je me permets une petite parenthèse, parce que j’aime beaucoup les jeux Kingdom Hearts, comme je le disais c’est grâce à eux que je t’ai découvert, et je voulais savoir : est-ce que toi, c’est des jeux que tu as faits, ou pas du tout, juste doublés et ça s’arrête là ?


Pas du tout, parce que je ne suis pas très jeu de rôle, et de manière générale comme je le disais tout à l’heure, je n’aime pas trop m’entendre. Donc jouer à un jeu où on s’entend, ce n’était pas mon envie… Et d’ailleurs, le jeu, on me l’a offert en convention il y a 6 mois, mais avant ça je ne l’avais même pas ! *rires*


Ah oui d’accord, ok. Parce que je sais qu’il y avait eu, quand le 3 était sorti justement, une petite polémique autour de l'absence de VF. Je ne savais pas si toi, c’était quelque chose qui t’avais impacté autrement que professionnellement ?


Ça m'a impacté, effectivement. Pour respect pour les joueurs, je trouve dommage de leur avoir enlevé une VF, attendue pendant 15 ans. J’ai trouvé ça un peu abusé, mais bon, c’est comme ça.


Oui, on ne va pas refaire l’histoire. Maintenant, du coup si tu le veux bien, je te propose qu’on parle un peu de Evangelion : historiquement, tu as été la voix française de Shinji Ikari, le personnage principal de la série. Et ce qui est un peu étrange, c’est que la série, tu l’as même doublée deux fois. C’est-à-dire une première fois en 1996, puis une deuxième fois à l’occasion de la sortie sur Netflix de la série, en 2019. Est-ce que tu peux commencer par me parler un peu de ce premier doublage, en 96 : comment ça s’est passé ? Est-ce que c’était une ambiance particulière, la série étant elle-même assez particulière ?


En fait, moi je l’avais déjà vue la série, sur Canal +. Ils l’avaient sortie en VO sous-titrée à l’époque. Et je n’avais rien compris de l’épisode. C’était complètement barré ! Et quand on m’a proposé de faire l’essai, j’ai tout de suite fait le lien : “ah oui, c’est la série que j’ai vue sur Canal !”. Je ne savais pas où je mettais les pieds. Mais c’est vrai qu’à l'époque, personne ne se rendait compte vraiment de la portée de cette série, et on l’a un peu fait vite fait [NDLR : le doublage]. Ça aurait mérité plus de temps. Il n’y avait pas les réseaux sociaux à l’époque, mais il y a quand même eu quelques articles qui disaient que le doublage n’était pas au top. Et je pense qu’ils avaient raison parce qu’on mesurait pas l’impact de la série, et on ne pouvait pas savoir qu’il fallait plus de temps que ça pour la faire. Et du coup, j’ai eu un petit goût d’inachevé. Quand c’est sorti, on m’en a un peu mis plein la tête en me disant que ce n’était pas très bien. Et donc, j’étais hyper heureux de pouvoir le refaire en 2019 avec toute l’expérience que j’avais. Et de pouvoir prendre une revanche. Ce n’est quand même pas tous les jours qu’on redouble une série complètement. Surtout une série où on vous a dit “ce n’était pas fou”, “franchement, tu aurais pu faire mieux”. Et qu’on m’offre cette chance là, c’était génial.


Oui j’imagine bien ! Et cette expérience de redoublage, c’est quelque chose que tu as fait pour d’autres choses ? Des films ou même des séries ?


Ah non, non. Ça n'est jamais arrivé. C’est la seule fois de ma vie !


Oui c’est bien ce que je pensais, que ça devait être quelque chose de pas banal. Du coup, tu as doublé Shinji dans la série, donc les 26 épisodes, et après il y a eu les films qui se sont fait : tu n’as pas toujours été là c’est ça ? Il me semble qu’il y en a au moins un qui a été fait sans toi ?


Oui, ils m’ont remplacé. Ils avaient remplacé tout le monde ! C’était lamentable de la part du distributeur de m’avoir remplacé sans même me proposer un tarif ou quoi que ce soit…


Ils t’avaient contacté à l’époque ou même pas ?


Même pas, même pas… C’est abusé… Abusé du distributeur, et abusé de la part du comédien de m’avoir remplacé sans me prévenir. C’est Vincent de Bouard qui m’avait remplacé. Franchement, j’imagine qu’on va en parler, mais je me suis occupé de la direction des 4 films pour Amazon, et j’ai écouté ce qui a été fait sur le premier, mais c’est vraiment pas bien !


Justement, j’allais en parler un petit peu après, mais on peut en parler maintenant : quand la VF a été faite sur Amazon, à partir du deuxième film, pour le deuxième, le troisième et le quatrième film donc, tu es retourné à ce rôle de Shinji. Mais cette fois, en plus du rôle de doublage, tu as eu un rôle de directeur artistique. Est-ce que tu peux me parler de ce que ça implique et de toi, comment tu as travaillé sur Evangelion ?


En fait, directeur artistique, on s’occupe de tout. On est juste le lien entre le studio, les comédiens et tout le monde. On nous donne une VO, et on rend une VF terminée, prête à diffuser. C’est une énorme responsabilité. Il faut faire le choix des comédiens, il faut faire les planning, il faut diriger les comédiens sur le plateau… C’est vraiment très difficile. Étant donné que j’avais fait la série de 2019 avec Fouzia [NDLR : Fouzia Ben Youssef, la directrice artistique du doublage de 2019] et que je me suis dit que la VF qu’elle avait faite était vraiment très bien, j’ai demandé à faire la version pour Amazon en co-direction avec elle. Donc c’est elle qui m’a dirigé pour toutes les parties me concernant. Je ne me suis pas auto-dirigé pour avoir du recul, mais je me suis occupé du reste du coup. J’ai aussi souhaité rester sur le casting qu’avait fait Fouzia, à deux trois détails près, pour vraiment avoir la continuité de ce qu’elle avait offert à ce moment-là. Pour que les gens qui ont vu la série Netflix n’aient pas encore un troisième choix de voix sur Evangelion. Du coup, il y a une vraie continuité par rapport à ce qu’elle a proposé et qu’on a fait ensemble.


Super ! Et toi, quand tu reviens sur les films Evangelion en tant que directeur artistique, c’est la première fois que tu as ce rôle, ou c’est quelque chose que tu avais déjà fait par le passé ?


Non, non, j’ai régulièrement fait du doublage en tant que directeur. Pour la Warner, je me suis occupé de Mortal Kombat, j’ai fait deux Star Wars [NDLR : Star Wars 8 et Solo : A Star Wars Story].


Ok d’accord, merci. Le rôle de Shinji, tu l’as commencé en 1996, et au fil des années, finalement, tu es souvent revenu à lui. Tu en a parlé rapidement au début : c’est un rôle qui représente quoi pour toi au sein de ta carrière ?


En fait, la série en elle-même, très honnêtement, c’est une série comme une autre. Je n’ai pas d’attache particulière à la base. Maintenant, l’attache elle est là, parce que j’ai fait la série en 1996, j’ai fait le film [NDLR : The End of Evangelion], on a fait le deuxième et troisième films [NDLR : Rebuild], après on a refait le doublage de la série pour Netflix, et après, on a refait le doublage pour Amazon des quatres films que j’ai redirigé et redoublé [NDLR : À l’occasion de la sortie de Evangelion 3.0+1.0, Amazon, le distributeur français de la tétralogie Rebuild, décide de refaire le doublage des trois premiers films en même temps que celui du nouveau]. Donc en fait, je n’ai pas d’attache artistique spéciale avec ça, mais à force de faire autant de fois le doublage, c’est devenu quelque chose qui est ancré avec moi. Parce que finalement j’ai passé beaucoup de temps sur ce truc-là. C’est toujours la même chose, sauf qu’on l’a fait encore et encore… Donc c’est vraiment une expérience particulière et c’est génial ! Du coup cette série, cette saga, me plait, parce que justement on l’a faite plein de fois. On a fait plein de fois la même chose, donc c’est totalement improbable rires . Et même après l’avoir fait sur Amazon, on l’a redoublée encore une fois, parce que le distributeur du DVD n’avait pas le droit d’utiliser le doublage de Amazon. C’est improbable cette situation, c’est improbable ! *rires* Du coup oui, le rôle, je n’ai rien de plus avec lui, mais par la force des choses, c’est devenu quelque chose de vraiment inédit.


Je vois oui ! Et tu as eu l’occasion d’être en relation avec les comédiens originaux, ou même la production japonaise, ou pas du tout ?


Ah non, jamais. La production, pas du tout, et les comédiens d’origine non, parce qu’au début, je n’étais que comédien, et quand je suis devenu DA pour Amazon, je suis reparti du casting de Fouzia. Je ne suis pas allé chercher les doubleurs de la première version.


Je parlais plutôt des comédiens en voix originale. *rires*


Ah non, jamais. Je n’ai jamais eu de contacts avec des comédiens japonais.


Ok. Et quand ce sont des comédiens dont tu fais régulièrement les voix, comme Jonah Hill dont je parlais tout à l’heure, ce sont des choses qui peuvent arriver dans ton métier, ou pas du tout ?


J’ai eu une petite interaction par vidéo interposée avec Jesse Eisenberg. J’ai croisé une fois, mais vraiment croisé hein, Andrew Garfield, mais on a pas eu le temps de parler. Mais sinon, j’ai rencontré deux, trois fois des comédiens que je doublais, mais ce n’est pas non plus quelque chose qui arrive régulièrement.


Après un premier doublage en 1996, Neon Genesis Evangelion connait un second doublage à l'occasion de sa sortie sur Netflix. Une fois encore, Donald Reignoux y incarne Shinji Ikari

Merci pour ta réponse. Je voulais te demander maintenant : sur le doublage de Evangelion, est-ce que tu as des petites anecdotes ou juste des histoires que tu aimerais partager ou qui pourraient être intéressantes à raconter ? Que ce soit en tant que comédien ou en tant que directeur de casting ?


Non, pas spécialement… Ah si ! Y a un truc qui me faisait rigoler. C’est la première fois que Shinji arrive dans l’appartement de Misato, et qu’il y a le pingouin ! *rires* [NDLR : Pen Pen est un manchot d’eau douce !] C’est la scène la plus improbable du monde. C’est là qu’on se dit que c’est complètement what the fuck ! Et il y a une musique spéciale ! *rires* Et cette musique-là, je l’adore parce qu’elle est vraiment déroutante. J’adore cette scène, c’est vraiment ma scène préférée tellement c’est n’importe quoi.


Tu n’es pas le seul, je l’aime beaucoup le pingouin ! C’est un peu la mascotte de la série.


Oui, c’est incroyable. Sinon, rien de spécial à raconter.


C’est déjà une histoire en soi, ce redoublage !


C’était un vrai kiff de pouvoir avoir plein de fois l’occasion de redoubler ce truc-là. L’anecdote, c’est vraiment le redoublage dans tous les sens. C’est vraiment improbable, ça n’arrivera plus jamais dans ma vie, c’est sûr. C’est cool, c’est un très bon souvenir !


Tant mieux !


Sinon, un truc qui est marrant, c’est que j’ai eu à peu près 10/15 jours pour doubler le quatrième film. Et c’est seulement à partir des derniers jours que j’ai commencé à comprendre de quoi parlait vraiment la série et de tout comprendre. Donc il m’aura fallu 20 ans. *rires*


Il n’est jamais trop tard ! *rires* Et je crois que certains, même après 20 ans, n’ont toujours pas compris. Si tu as des pistes pour nous, je veux bien ! *rires*


Oula, là ça va être trop long ! *rires*


En tout cas, je te remercie pour ton temps ! C’était vraiment un plaisir d’échanger avec toi. Un honneur pour moi. C’était ma toute première interview [NDLR : d’un professionnel j’entends] alors j’espère que mes questions n’étaient pas trop bêtes ? 


Non non, c’était très bien ! Franchement, c’est cool !


Je te remercie et je te souhaite une bonne soirée !


Merci, à toi aussi !


Entretien réalisé le 14 mai 2024

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